Ce lundi 14 avril à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas simplement critiqué le Franc CFA. Il a, une fois de plus, posé un acte de rupture. Une déclaration de guerre pacifique à une monnaie héritée de l’histoire coloniale, qui freine les ambitions d’un Sénégal libre, souverain et maître de son destin.
Sonko ne s’est pas contenté de slogans. Il a parlé en chef d’État lucide, assumant un cap clair : le Franc CFA ne répond plus aux exigences d’un Sénégal debout, conquérant, et tourné vers l’avenir. Cette monnaie, adossée à des mécanismes d’un autre temps, continue d’enfermer nos économies dans un carcan néocolonial. Cela, il l’a dit. Mieux, il l’a assumé. Et il a eu raison.
Son message est sans ambiguïté : la sortie du Franc CFA n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Une évolution logique et inévitable dans le parcours d’une nation qui veut pleinement disposer de ses leviers économiques. Mais parce qu’il est responsable, Sonko choisit la voie de la transition maîtrisée, pas celle du chaos. « Quand on construit une nation, on ne fait pas de table rase », a-t-il affirmé en wolof. Un rappel puissant que l’audace n’est pas l’improvisation.
Ceux qui veulent faire croire que ce débat est clos, que le Franc CFA nous protège, que toute alternative serait dangereuse, défendent en réalité une vision archaïque du développement. Ils défendent un système qui enrichit une poignée d’élites tout en condamnant des millions de citoyens à la précarité monétaire. Car comment parler d’indépendance économique, quand la gestion de notre propre monnaie échappe à notre contrôle ?
Ce n’est pas la première fois que Sonko frappe fort sur ce sujet. Mais désormais, il ne parle plus comme un opposant. Il parle en homme d’État, prêt à assumer les réformes structurelles que ses prédécesseurs ont redoutées. Il ne se contente pas de dénoncer : il propose, il engage, il agit.
Ce combat dépasse le seul cadre monétaire. Il touche à l’âme même de notre République. Il pose une question simple mais fondamentale : à qui appartient notre avenir ? Aux peuples africains ou à des puissances extérieures qui dictent nos politiques à travers des mécanismes opaques ?
Ce n’est pas une croisade idéologique. C’est un acte de dignité. Une démarche de vérité. Et surtout, une promesse faite à des générations de jeunes Africains qui refusent d’hériter des chaînes du passé. La souveraineté ne se mendie pas. Elle se conquiert.
Aujourd’hui, Ousmane Sonko a rappelé que cette conquête est en marche. Qu’elle sera méthodique, réfléchie, collective. Mais qu’elle ne s’arrêtera pas. Parce qu’un peuple debout ne négocie pas sa liberté.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Eve Sagna.
Mis en ligne : 18/04/2025
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