Présent à la 16ᵉ Conférence des Présidents africains de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), qui se tient depuis le 15 avril, le président de l’Assemblée nationale congolaise, Vital Kamerhe, a vivement dénoncé l’inaction des pays voisins face à l’agression rwandaise. Dans les colonnes du journal Le Potentiel, il s’est exprimé avec fermeté, condamnant l’attitude passive de certains États d’Afrique centrale alors que la République Démocratique du Congo est en proie à une guerre imposée par le Rwanda.
Le quotidien précise que le professeur Kamerhe n’a pas mâché ses mots, accusant huit pays limitrophes d’adopter une posture hypocrite, malgré l’évidence de l’agression que subit la RDC.
Selon lui, il est choquant que des nations éloignées géographiquement – en Europe, en Amérique, en Asie ou en Afrique australe – se montrent plus préoccupées par l’instabilité dans l’est du Congo que les pays de la région immédiate. Kamerhe appelle à mettre fin à cette hypocrisie face aux conséquences dramatiques de ces conflits, qui ont déjà fait plus de dix millions de morts.
Le bihebdomadaire Ouragan revient également sur l’intervention musclée de Kamerhe, soulignant qu’il n’a pas hésité à interpeller directement certains de ses homologues. Il a critiqué les voisins de la RDC qui, selon lui, assistent en silence aux atrocités perpétrées dans l’est du pays par le M23, soutenu par les Forces de défense rwandaises (RDF).
Le président de l’Assemblée nationale accuse aussi les grandes puissances de tirer les ficelles depuis l’ombre, en se servant du Rwanda pour exploiter les ressources minières congolaises. « Ni un petit groupe armé ni le Rwanda ne peuvent à eux seuls déstabiliser la RDC », rapporte le journal.
Le tri-hebdomadaire Econews s’interroge sur la capacité du président togolais à faire avancer la résolution du conflit dans l’est de la RDC. Cette crise, complexe et encore loin d’avoir révélé tous ses ressorts, a jusqu’ici résisté à toutes les initiatives, qu’elles soient portées par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la SADC ou même l’Union africaine, dont les positions restent divisées.
Le journal note que des pays comme l’Afrique du Sud et le Burundi affichent un soutien clair à Kinshasa, tandis que d’autres, comme le Kenya et l’Ouganda, apparaissent plus proches des positions de Kigali. En parallèle, le Qatar mène une médiation discrète mais active. Tout cela augure d’une mission particulièrement délicate pour Faure Gnassingbé.
Le 17 avril, le président Félix Tshisekedi a inauguré à Lubumbashi un centre hospitalier ultramoderne : le Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo (CHTT). D’après Africanews, cette infrastructure est la plus vaste et la plus avancée en Afrique centrale. Financée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), elle est classée de niveau tertiaire, ce qui garantit une offre de soins à la pointe de la technologie.
Avec ses 13 000 m² de surface bâtie sur plus de trois hectares, ce centre comprend aussi un centre de conférences. Le journal salue ce projet comme étant à la hauteur des ambitions nationales en matière de santé.
Infos 27 souligne que cette inauguration marque un tournant stratégique : le pays entend désormais réduire massivement les transferts de patients à l’étranger.
Enfin, Congo Nouveau rapporte les propos du ministre de la Santé, qui affirme que cette nouvelle structure pourrait générer des économies significatives : « Nous dépensons chaque année 35 millions de dollars pour des soins médicaux à l’étranger. Cette tendance est appelée à changer grâce à cette nouvelle offre de soins accessible à toutes les couches sociales. »
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 19/04/2025
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