L'appel de l'ONU : Tensions électorales en Côte d’Ivoire - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 21/04/2025 01:04:53

L'appel de l'ONU : Tensions électorales en Côte d’Ivoire

À l’approche d’un scrutin présidentiel sous haute surveillance, la Côte d’Ivoire a reçu, du 17 au 19 avril, la visite de Leonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Une visite de 48 heures à Abidjan, placée sous le signe de l’écoute et de la diplomatie, visant à réaffirmer l’engagement des Nations unies pour la paix et la stabilité démocratique dans le pays.

Durant son séjour, M. Simão a rencontré les principaux acteurs du paysage politique ivoirien. Reçu par le président Alassane Ouattara, il s’est ensuite entretenu avec les responsables de la Commission électorale indépendante (CEI) avant de clore sa tournée par des discussions avec les représentants des principales forces d’opposition.

À six mois du scrutin prévu le 25 octobre, ces échanges ont permis de mesurer le climat politique ambiant, encore marqué par des tensions.

Du côté de l’opposition, les griefs restent entiers. Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, et la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Côte d’Ivoire) – qui regroupe entre autres le PDCI-RDA, le FPI et le MGC – ont fait part de leurs exigences : une révision de la liste électorale, une réforme en profondeur de la CEI, et la reprise du dialogue politique, jugé en panne. En signe de protestation, le PDCI et le PPA-CI ont d’ailleurs suspendu leur participation aux travaux de la CEI, dénonçant une institution « déséquilibrée » à l’approche du scrutin.

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Face à ces revendications, Leonardo Santos Simão a livré un message d’apaisement, exhortant l’ensemble des acteurs à placer l’intérêt national au-dessus des clivages. « Il est essentiel que le processus électoral se déroule dans la paix, la transparence et l’inclusion », a-t-il déclaré, appelant à la responsabilité collective.

Mais ce discours de bonne volonté suffit-il à infléchir le cours des événements ? Rien n’est moins sûr, selon un analyste politique interrogé à Abidjan : « Cette tournée est une simple formalité diplomatique. L’ONU ne dispose d’aucun levier contraignant sur les autorités ivoiriennes. Son rôle reste avant tout symbolique. »

Dans ce contexte, la tension politique demeure palpable. Le compte à rebours est lancé, et tous les regards se tournent désormais vers le 25 octobre, avec en toile de fond une question cruciale : la Côte d’Ivoire saura-t-elle éviter les pièges du passé pour garantir une alternance démocratique apaisée ?

Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 21/04/2025

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