Lors d’une cérémonie de parrainage au lycée de Koki, le général à la retraite Meïssa Sellé Ndiaye, ancien Aide de camp du président Macky Sall, a alerté avec insistance sur la gravité de la menace djihadiste au Sénégal qui pèse à la fois sur nos frontières et à l’intérieur même du pays, où des cellules dormantes seraient déjà présentes.
« L’erreur serait de croire que la menace djihadiste au Sénégal ne concerne que d’autres régions. Personne n’est à l’abri », a-t-il prévenu samedi. Le général Ndiaye a insisté sur le rôle essentiel des populations dans la lutte contre ce fléau.
« Ce sont elles qui voient et peuvent renseigner. Sans leur collaboration, le travail des forces de défense et de sécurité restera insuffisant », a-t-il souligné.
Le général a également rappelé la spécificité de l’islam confrérique, basé sur la paix et l’humanisme, qui a jusqu’à présent constitué un rempart efficace contre l’extrémisme religieux. Cependant, face à la montée de la menace djihadiste au Sénégal, il observe une recrudescence de nouveaux prêcheurs étrangers, « formés en Orient », et dont l’idéologie dévie clairement des valeurs culturelles sénégalaises.
Ces prêcheurs, reconnaissables à leur apparence vestimentaire inhabituelle et à leur discours radical, rejettent les traditions sociales comme les baptêmes, mariages et obsèques, et divisent la société sénégalaise. Selon le général Ndiaye, l’erreur est d’avoir confié l’éducation de nos enfants à ces prêcheurs, notamment dans certains internats et « daaras ». « Si l’on ne partage pas leur idéologie, on ne doit pas leur confier nos enfants », a-t-il averti.
Le général met aussi en garde contre le ciblage des enfants par ces groupes radicaux, qui cherchent à les « aculturer » pour mieux les endoctriner. « Une personne dépourvue de sa culture est vulnérable à toute forme d’endoctrinement », explique-t-il. Il dénonce enfin les sources de financement douteuses de ces mouvements, issues de l’argent sale lié à la drogue ou aux rançons d’otages.
Face à cette menace djihadiste au Sénégal, le général Meïssa Sellé Ndiaye appelle à un renforcement de la vigilance, tant des forces de sécurité que des populations. Il insiste pour que l’État contrôle mieux les enseignements dans les « daaras » et que la société civile reste mobilisée afin de protéger le pays contre ce danger croissant.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 02/06/2025
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