Le professeur Alioune Sall, éminent spécialiste du droit public et international, a été porté à la vice-présidence de la Commission du droit international (CDI) des Nations unies, à l’issue de la 76ᵉ session de cette institution, tenue à Genève du 28 avril au 30 mai. L’information, confirmée à NotreContinent par une source proche du dossier, consacre une figure majeure du paysage juridique africain.
Déjà membre de la Commission du droit international et juge à la Cour permanente d’arbitrage basée à La Haye, le Pr Sall franchit une étape supplémentaire dans une carrière jalonnée de distinctions académiques et professionnelles.
En accédant à ce poste stratégique, il devient le bras droit du président en exercice de la Commission, le juriste équatorien Marcelo Vázquez-Bermúdez. À ce titre, il jouera un rôle central dans la conduite des travaux de la Commission du droit international lors de sa prochaine session, prévue en 2026 à Genève ou à New York.
Créée en 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Commission du droit international est composée de 34 membres, tous reconnus pour leur expertise en droit international. Ces juristes de haut vol, souvent professeurs ou diplomates, ont le rang de sous-secrétaire général de l’ONU. Ensemble, ils œuvrent à la codification progressive et au développement du droit international, en formulant des avis et projets soumis aux États membres.
Universitaire respecté, Alioune Sall enseigne à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence en droit international, constitutionnel et communautaire. Son expérience dépasse largement le cadre académique : ancien juge à la Cour de justice de la CEDEAO, il a également plaidé devant la Cour internationale de justice, ainsi que les juridictions communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO. Il est inscrit aux barreaux de Dakar et de Paris.
Formé au prestigieux Prytanée militaire de Saint-Louis, il s’est distingué par des parcours sans faute, souvent couronnés par les premières places aux concours nationaux. Cette élection vient ainsi consacrer un homme dont le nom est désormais associé aux plus hautes sphères du droit international.
Alioune Sall devient le deuxième Sénégalais à siéger à ce niveau de la Commission du droit international après Me Doudou Thiam, ancien ministre des Affaires étrangères du président Senghor, et figure tutélaire du droit international en Afrique.
Cette distinction intervient dans un contexte diplomatique particulier pour le Sénégal, marqué récemment par l’échec d’Amadou Hott à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). L’élection du professeur Sall résonne ainsi comme un signal fort : celui d’une diplomatie sénégalaise toujours capable de faire rayonner ses talents sur la scène internationale.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 02/06/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.