À l’approche de la Tabaski, le gouvernement sénégalais a pris des mesures pour faciliter l’importation des moutons de Tabaski au Sénégal afin de répondre à la demande croissante. Il est essentiel de considérer les effets de cette politique sur les éleveurs locaux et l’économie nationale.
Chaque année, la Tabaski, une fête religieuse majeure, voit une augmentation significative de la demande en moutons. Pour répondre à cette demande, le Sénégal importe des centaines de milliers de moutons des pays voisins comme la Mauritanie et le Mali.
Cette année, malgré les mesures gouvernementales visant à faciliter l’approvisionnement, les prix des moutons continuent d’augmenter. Cela rend la fête difficilement accessible pour de nombreuses familles sénégalaises. Le ministre de l’Agriculture a annoncé l’importation de 300 000 moutons pour combler le déficit. Cependant, cette solution temporaire pourrait masquer des problèmes structurels plus profonds.
L’importation massive des moutons de Tabaski au Sénégal présente des défis considérables pour les éleveurs locaux. En inondant le marché de moutons étrangers à des prix souvent inférieurs, les éleveurs sénégalais font face à une concurrence difficile. Cela entraîne une baisse de leurs revenus et une précarisation accrue.
De plus, cette dépendance aux importations affaiblit la filière locale d’élevage, essentielle pour l’économie nationale. Les éleveurs locaux voient leurs efforts compromis par une politique favorisant l’importation au détriment de la production nationale.
Il est temps d’agir pour protéger nos éleveurs et notre économie. Encourageons des politiques soutenant la production locale plutôt que l’importation des moutons de Tabaski au Sénégal. Soutenons nos éleveurs en achetant local et faisons pression pour des solutions durables. La Tabaski doit être une célébration accessible à tous.
Article écrit par : Awa Sanga.
Mis en ligne : 03/06/2025
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