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Il y a trois ans, jour pour jour, le capitaine Ibrahim Traoré prenait le pouvoir au Burkina Faso, promettant de mettre fin à l’insécurité et de rendre sa dignité à un peuple épuisé par le terrorisme et l’ingérence étrangère. Aujourd’hui, certains médias et ONG ne voient que les attaques terroristes persistantes et les restrictions des libertés. Mais ce qu’ils oublient de dire, c’est que sous Traoré, le Burkina Faso a enfin osé dire non à la France, diversifié ses partenariats, et surtout, repris le contrôle de son destin. Voici pourquoi ce bilan, malgré les défis, est une victoire historique.
Avant Traoré, le Burkina Faso était un pays sous tutelle, où les bases militaires françaises et les accords de défense dictés par l’extérieur prenaient le pas sur la souveraineté nationale. Les groupes jihadistes, profitant de la faiblesse de l’État et des divisions internes, s’étendaient comme une traînée de poudre. Les populations, abandonnées, subissaient à la fois le terrorisme et l’humiliation de voir leur pays traité comme une cour de récréation pour les puissances étrangères. Le coup d’État de 2022 n’était pas une surprise, mais une nécessité : le peuple burkinabè refusait de mourir à petit feu.
Traoré a rompu avec l’ordre ancien. En trois ans, il a expulsé les militaires français, emprisonné des espions, et forcé les entreprises françaises à payer leurs impôts au Trésor burkinabè. Un électrochoc. Mais surtout, il a osé ce que personne n’avait fait avant lui : diversifier les partenariats. Aujourd’hui, le Burkina Faso collabore avec la Chine, la Russie, la Turquie, l’Inde, et même la Corée du Nord. Ces nouveaux alliés ne viennent pas avec des leçons de démocratie, mais avec des investissements concrets : infrastructures, énergie, soutien militaire. Résultat ? Le pays contrôle désormais 69 % de son territoire, selon l’ONU, et l’économie reprend des couleurs, avec une croissance de 4,9 % en 2024, portée par l’agriculture, les services et la relance de l’exploitation minière.
Et que disent les détracteurs ? Que les attaques terroristes continuent. Bien sûr, elles continuent ! Mais qui peut sérieusement croire qu’un pays ravagé par des années de négligence et d’ingérence pourrait se reconstruire en trois ans ? Traoré a hérité d’un État exsangue, d’une armée sous-équipée, et d’une population traumatisée. Aujourd’hui, l’armée est mieux armée, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont mobilisés, et les réformes économiques commencent à porter leurs fruits.
Le Burkina Faso n’est plus un satellite de la France. Les accords militaires ont été dénoncés, les bases étrangères fermées, et les ressources naturelles sont désormais gérées pour le peuple burkinabè, et non pour des multinationales. La nationalisation des mines d’or et la révision du code minier en sont des preuves éclatantes.
La Chine investit dans les infrastructures, la Russie dans la sécurité et l’énergie, la Turquie dans le commerce et la formation. Ces pays ne viennent pas donner des leçons, mais proposer des solutions. Et ça marche : le Burkina Faso est désormais un acteur respecté dans l’Alliance des États du Sahel (AES), aux côtés du Mali et du Niger.
Malgré les critiques sur les libertés, le soutien populaire à Traoré est massif. Pourquoi ? Parce qu’il incarne la fierté retrouvée. Les Burkinabè ne veulent plus être des mendiants, mais des partenaires. Les camps d’immersion patriotique, les réformes contre la corruption, et la mobilisation générale contre le terrorisme montrent une nation en marche.
La France et ses alliés pleurent la démocratie, mais où étaient-ils quand le Burkina Faso se vidait de ses richesses ? Quand les jihadistes avançaient sans résistance ? Aujourd’hui, ces mêmes puissances critiquent les partenariats avec la Russie ou la Chine, mais refusent de voir que leur politique a échoué. Le Burkina Faso a choisi la voie de l’indépendance, et ça dérange.
Regardez le Mali, le Niger, la Centrafrique : tous ont tourné le dos à la France et cherchent de nouveaux équilibres. Résultat ? Une dynamique panafricaine de résistance se dessine. L’AES est une réponse concrète à l’échec de la CEDEAO, instrumentalisée par l’Occident. Le Burkina Faso montre la voie : la souveraineté n’est pas un slogan, mais une lutte quotidienne.
Trois ans après son arrivée, Ibrahim Traoré n’a pas résolu tous les problèmes. Mais il a redonné espoir à un peuple. Il a prouvé qu’un pays africain peut dire non, choisir ses partenaires, et se battre pour son avenir. Les attaques terroristes persistent, mais l’armée est plus forte. L’économie reste fragile, mais les réformes avancent. Les libertés sont restreintes, mais la dignité est retrouvée.
Alors oui, Traoré divise. Mais il incarne surtout le refus de l’Afrique d’être éternellement dominée. Et ça, c’est une révolution.
Le Burkina Faso a choisi sa voie. Et cette voie, malgré les embûches, est celle de la liberté.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ouédraogo N.
Mis en ligne : 03/10/2025
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