Moustapha Cissé, mathématicien sénégalais, incarne la réussite d’une jeunesse africaine résolument tournée vers l’avenir, en particulier dans le domaine de l’intelligence artificielle. Ayant étudié en France, puis travaillé pour les géants technologiques Facebook et Google, il a fondé le tout premier laboratoire de recherche en Intelligence Artificielle (IA) en Afrique, avant de créer sa propre entreprise, Kera.
Son parcours témoigne d’une ambition nourrie par un profond désir de changer le quotidien de millions d’Africains à travers la technologie. Un homme dont l’engagement dépasse les frontières et l’excellence, mais qui, plus que jamais, rêve de voir son pays natal, le Sénégal, embrasser l’innovation.
Il est difficile de ne pas ressentir une immense fierté lorsque l’on parle de Moustapha Cissé. Ce jeune professeur, à peine la trentaine, a vu son nom inscrit parmi les figures de proue de l’intelligence artificielle lors de son intervention en octobre 2018 à Kigali. Sur scène, aux côtés des dirigeants de Facebook et Google, il a impressionné le public par la pertinence de ses propos et la profondeur de ses connaissances. Son parcours, qui l’a mené du Sénégal aux États-Unis, puis à la tête du premier centre de recherche IA en Afrique chez Google, démontre la convergence parfaite entre ambition personnelle et volonté de contribuer au développement de l’Afrique. Cissé, au-delà des titres prestigieux, est un exemple pour de nombreuses jeunes générations du continent.
Cissé a bien compris que l’intelligence artificielle ne se résume pas à des concepts théoriques réservés à une élite mondiale. Pour lui, il n’était pas acceptable que l’Afrique ne dispose pas d’une formation d’excellence dans ce domaine révolutionnaire. Son initiative en 2018, en partenariat avec l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS), a permis de créer un Master en IA, le premier de ce genre sur le continent. Cette initiative vise à combler un fossé énorme entre ceux qui peuvent partir à l’étranger pour se former et ceux qui n’ont pas les moyens d’envisager une telle mobilité. Moustapha Cissé démontre ainsi son désir de contribuer directement au développement des compétences locales et de l’écosystème technologique africain.
Là où beaucoup de jeunes africains sont contraints de partir à l’étranger pour se former dans des domaines de pointe comme l’IA, Moustapha Cissé a choisi de revenir sur le continent pour donner à d’autres ce qu’il a lui-même reçu. Il veut partager son expertise et ses connaissances avec les générations montantes de l’Afrique, et plus particulièrement avec les jeunes Sénégalais. Cet attachement à son pays se reflète dans son projet personnel de start-up dans la santé, une autre de ses passions. Il ne se contente pas d’être un modèle d’accomplissement, il entend participer activement à l’essor économique et social de son pays.
Enfin, Moustapha Cissé fait partie de cette élite d’intellectuels et d’entrepreneurs africains qui pensent que l’avenir du continent se joue aujourd’hui à travers la formation et l’innovation. Son rêve est de voir des jeunes Sénégalais et Africains investir des secteurs technologiques d’avenir, comme l’intelligence artificielle, et d’apporter ainsi une véritable révolution numérique en Afrique. L’ambition de Cissé est aussi celle de nombreux Africains : que le continent devienne un centre névralgique d’innovation, un lieu où la technologie sera au service du développement humain, économique et social. Pour cela, il compte bien apporter sa contribution, ne serait-ce qu’en partageant ses expériences et en insufflant la même passion et le même engagement chez les jeunes générations.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Adama Mbengue.
Mis en ligne : 16/02/2025
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