La colère monte à Dagana, où les agents du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) tirent la sonnette d’alarme après 12 mois sans percevoir leur salaire. Réunis autour de leur coordonnateur Ibrahima Gaye, ils dénoncent la gestion « négligente » de la nouvelle directrice, accusée d’avoir rompu tout dialogue avec les travailleurs.
« C’est impensable dans un pays qui prône les valeurs de Juub, Jubbal, Jubaanti », s’indigne M. Gaye, précisant que les promesses de régularisation faites lors de la prise de fonction de la directrice sont restées lettre morte. Le personnel, qui affirme avoir longtemps opté pour la patience et la concertation, se dit désormais prêt à passer à l’action, avec des manifestations qui pourraient « paralyser tout le département ».
Amadou Makhtar Mbaye, un autre agent, réclame quant à lui la renégociation de la convention qui les lie au FERA, tout en appelant le Président Bassirou Diomaye Faye à intervenir personnellement pour désamorcer la crise.
À l’approche de la Tabaski, la représentante des femmes travailleuses, Sokhna Fall, a également pris la parole, dénonçant une précarité intenable :
« Nous sommes fatiguées de cette précarité imposée. Nous voulons nos 12 mois de salaires, sans délai. »
Face à cette situation explosive, le silence des autorités locales et nationales commence à peser lourd. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, Dagana pourrait devenir l’épicentre d’un mouvement social majeur dans les jours à venir.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mis en ligne : 01/05/2025
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