L’Agence nationale de lutte contre la drogue du Nigeria (NDLEA) a porté un nouveau coup dur aux réseaux de trafiquants, en arrêtant deux individus tentant de se rendre à La Mecque avec de la cocaïne dissimulée dans leur intestin. L’annonce a été faite ce mercredi 28 mai par le général Buba Marwa, directeur de la NDLEA, lors d’une réunion du Comité interministériel sur le contrôle des drogues à Abuja.
Présentés comme de simples candidats au pèlerinage du hajj, ces deux suspects ont adopté une méthode tristement connue des trafiquants : l’ingestion de substances illicites afin d’échapper aux contrôles. Toutefois, la vigilance accrue des services de sécurité dans les aéroports nigérians, en particulier pendant la période des grands départs vers les lieux saints de l’islam, a permis de déjouer cette tentative.
Le général Marwa a dénoncé la tendance inquiétante des réseaux criminels à exploiter les événements religieux pour faciliter le trafic international de drogue. « Ces arrestations illustrent la manière dont les trafiquants profitent de la complexité logistique du pèlerinage pour acheminer leurs cargaisons illicites », a-t-il expliqué.
Chaque année, le hajj attire des centaines de milliers de fidèles à La Mecque, un moment de forte affluence propice aux manipulations des réseaux criminels. Le général a rappelé un exemple particulièrement cynique : « Il y a deux ans, trois femmes ont été dupées par des trafiquants qui leur ont financé leur voyage en Arabie Saoudite. On leur a remis un petit sac destiné à un parent à Médine, mais de la cocaïne avait été cousue dans la doublure, à leur insu. »
Ce recours à des « mules » involontaires souligne la sophistication des cartels et la difficulté pour les autorités nigérianes de protéger les populations vulnérables, notamment les femmes et les personnes âgées, souvent utilisées comme vecteurs involontaires dans ce commerce illicite.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mis en ligne : 29/05/2025
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