Depuis sa publication vendredi dernier, une fausse chanson de Drake et The Weeknd a accumulé des millions d’écoutes en ligne, posant la question de la propriété intellectuelle. Intitulé « Heart on my sleeve », le titre a d’abord été publié sur TikTok, où il a été visionné plus de 15 millions de fois.
Cependant, Universal Music Group (UMG), la maison de disques qui représente les deux artistes, a demandé le retrait de la chanson, citant des violations de droits d’auteur. Bien que retiré des catalogues de Spotify et d’Apple Music, la chanson continue de se propager sur différentes plateformes en ligne.
Le mystérieux créateur de la chanson a expliqué qu’il avait utilisé l’Intelligence Artificielle (IA) pour simuler une collaboration entre Drake et The Weeknd. Dans une vidéo, le créateur anonyme, qui se nomme Ghostwriter977, a montré une silhouette recouverte d’un drap blanc portant des lunettes de soleil, affirmant que « ce n’est que le début ». Le titre de la chanson mélange les sons du hip hop et du rap, avec des échanges simulés entre les voix des deux artistes au sujet de l’actrice Selena Gomez.
La maison de disques Universal Music Group (UMG) a exprimé ses inquiétudes quant aux violations des droits d’auteur liées à l’utilisation de l’IA pour la création de chansons. En mars, elle a demandé aux plateformes de streaming, y compris Spotify et Apple, d’empêcher les services d’IA d’extraire les mélodies et les paroles de leurs chansons protégées par le droit d’auteur. UMG a souligné que cette pratique soulève des questions importantes quant à l’avenir de l’industrie musicale et à la manière dont elle traite les artistes et les fans.
Bien que certains artistes, comme David Guetta, aient utilisé l’IA pour des performances, la pratique est largement débattue dans l’industrie musicale. Certains s’inquiètent des conséquences juridiques potentielles, tandis que d’autres louent les prouesses de l’IA en matière de création musicale. David Guetta a récemment créé une voix à la manière du rappeur Eminem en utilisant l’IA pour l’un de ses spectacles, mais n’a pas commercialisé la chanson, affirmant vouloir « ouvrir la discussion pour une prise de conscience ».
Article écrit par : Eva Diatta
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