Le ministère de l’Éducation nationale déclenche une vague de contestation suite à sa récente circulaire visant à reclasser certaines zones périphériques, auparavant cotées à trois ou quatre points, en zones à un point.
Cette mesure est perçue par les enseignants comme une tactique subtile visant à les maintenir indéfiniment dans leurs postes, tout en cherchant à résoudre la question du mouvement national des enseignants qui quittent les zones jugées moins favorisées au profit de celles mieux pourvues. Les syndicalistes dénoncent cette décision qu’ils qualifient d’injuste et réclament son annulation immédiate. Lors d’un point de presse tenu au lycée Ibou Diallo, l’alliance SAEMS-CUSEMS a…
…exprimé son indignation, menaçant de durcir le ton si le ministère ne revoit pas sa position. Souleye Sène du CUSEMS a clairement averti que si le ministère persiste, ils intensifieront leurs actions. Ils ne reculeront devant aucune mesure pour faire entendre leur voix.
Barnabé Diémé du SAEMS partage cet avis, arguant que si l’État rencontre des problèmes de personnel enseignant, il devrait procéder à de nouveaux recrutements plutôt que d’utiliser des artifices pour maintenir les enseignants dans des zones réputées difficiles.
Il illustre son propos en évoquant le cas d’un enseignant ayant servi pendant dix ans dans la ville de Marsassoum, dont le nombre de points passe de trente à dix, avec une chute de vingt points d’ancienneté, suite à cette reclassification.
Le Collectif des enseignants de la commune de Marsassoum a déjà lancé un avertissement en désertant les salles de classe pendant 48 heures. Doudou Ndaw affirme également que tant que la décision ne sera pas révisée, le collectif maintiendra la pression sans relâche. Un appel vibrant à la mobilisation a été lancé, prévoyant des sit-in, des débrayages, et même des grèves totales pour contraindre les autorités à reconsidérer leur position.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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