Joe Biden est revenu. Pas en conquérant, mais en témoin indigné. Depuis Chicago, mardi 15 avril, l’ancien président américain a rompu son silence pour alerter. Pour tirer une sonnette d’alarme que certains veulent étouffer sous des milliards de dollars de profits. Son message ? Clair. Courageux. Et essentiel : la Sécurité sociale est attaquée, et avec elle, c’est l’idée même d’une société juste qui vacille.
Face à une administration Trump toujours plus brutale, toujours plus cynique, Joe Biden n’a pas mâché ses mots. Et il a eu raison. Car ce qui se joue ici, c’est une guerre de classe, sans fard. Il ne s’agit pas de gestion, d’austérité ou d’efficience. Il s’agit de détruire des acquis sociaux au nom d’une vision impitoyable de l’Amérique : celle où les puissants se gavent, pendant que les plus précaires se serrent la ceinture.
Oui, ils veulent casser la Sécurité sociale. Oui, ils licencient les fonctionnaires qui font tourner cette institution essentielle. Oui, ils veulent détourner ces fonds pour financer les privilèges des milliardaires. Et pendant ce temps-là, 68 millions d’Américains — retraités, invalides, familles modestes — voient leur avenir menacé. Voilà la réalité de cette contre-révolution silencieuse.
Et qui ont-ils mis à la tête de cette purge ? Elon Musk, nommé par Donald Trump comme exécuteur en chef d’une prétendue croisade contre la fraude. Mais où sont les preuves ? Où sont les chiffres, les enquêtes indépendantes ? Nulle part. Parce que ce discours sur la « fraude » n’est qu’un prétexte. Une diversion. Une arme idéologique pour justifier l’injustifiable.
Ce n’est pas la fraude qui ronge l’Amérique. Ce sont les inégalités. Ce n’est pas le coût de la solidarité qui étrangle les finances publiques. Ce sont les cadeaux fiscaux accordés aux ultra-riches, ceux-là mêmes que Trump veut rendre permanents, pour la modique somme de 5 000 milliards de dollars. Et qui paiera ? Toujours les mêmes.
Joe Biden, malgré sa voix fragile, a dit non. Un non qui claque comme un sursaut de dignité. Un non qui rappelle que le contrat social n’est pas à vendre. Que les retraités, les invalides, les travailleurs précaires ne sont pas des lignes comptables. Ce sont des citoyens. Ce sont des vies. Et leur dignité ne peut être sacrifiée sur l’autel du profit.
Alors oui, Joe Biden a bafouillé. Il a trébuché sur ses mots. Et alors ? Faut-il une diction parfaite pour dire la vérité ? Faut-il un débit de télévangéliste pour dénoncer l’injustice ? Non. Ce qu’il faut, c’est du courage. De l’humanité. De l’empathie. Et cela, il l’a montré.
Pendant ce temps, Donald Trump, depuis son réseau Truth Social, ricane en silence. Il republie un extrait inachevé d’un discours, comme pour dire : « Regardez comme il est faible. » Mais la vraie faiblesse, elle est ailleurs. Elle est dans le mépris des plus vulnérables. Dans le cynisme qui consiste à couper dans l’aide sociale pour mieux engraisser les puissants.
Nous ne devons pas laisser faire. Défendre la Sécurité sociale, c’est défendre une certaine idée de l’Amérique. Une idée qui dit que la solidarité n’est pas un fardeau, mais une force. Que le rôle de l’État est de protéger, pas d’écraser. Et que l’on juge une société à la façon dont elle traite ses plus fragiles.
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Joe Biden qui parle. Ce sont des millions de voix qui doivent s’élever. Pour dire stop. Pour dire non. Et pour rappeler que, dans une démocratie digne de ce nom, les droits sociaux ne sont pas négociables.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Un citoyen révolté.
Mis en ligne : 17/04/2025
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