Dans une attaque jihadiste présumée, huit soldats béninois ont été tués jeudi dernier dans le parc national du W, situé dans le nord du Bénin, une région de plus en plus ciblée par des assauts de groupes armés. Selon des sources militaires béninoises, l’attaque a également fait 13 blessés parmi les rangs des forces armées béninoises.
Les forces militaires ont été attaquées sur deux de leurs positions au cœur du parc, à proximité des chutes d’eau de Koudou et du triple point, une zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Ce secteur est devenu un point stratégique pour les groupes jihadistes opérant dans la région.
« Onze terroristes ont été tués lors de l’attaque », ont précisé les mêmes sources militaires, soulignant que les blessés ont été immédiatement évacués vers des hôpitaux pour recevoir les soins nécessaires. Les autorités militaires ont également indiqué que les opérations de nettoyage de la zone se poursuivent, afin d’éliminer toute présence ennemie.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de déstabilisation croissante du nord du Bénin, une région de plus en plus affectée par les activités jihadistes provenant du Burkina Faso et du Niger. Ces attaques sont souvent attribuées à des groupes armés affiliés à des organisations telles que l’État islamique ou Al-Qaïda.
L’armée béninoise mène depuis 2022 l’opération « Mirador », un déploiement militaire massif visant à sécuriser ses frontières. Le mois dernier, en janvier, 28 soldats béninois avaient déjà perdu la vie dans une attaque similaire au niveau du triple point, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), un groupe lié à Al-Qaïda.
L’attaque de ce jeudi témoigne de l’intensification de l’insécurité dans la région et de la nécessité de renforcer la présence militaire pour faire face à la montée de la menace jihadiste.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 18/04/2025
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