Lourd bilan dans l’armée : Offensive jihadiste au Bénin - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 24/04/2025 11:04:07

Lourd bilan dans l’armée : Offensive jihadiste au Bénin

L’offensive jihadiste survenue le 17 avril dans le nord du Bénin a coûté la vie à 54 militaires, selon un nouveau bilan communiqué mercredi par le gouvernement. Un chiffre qui marque un tournant tragique pour le pays, confronté à une intensification des incursions islamistes en provenance du Burkina Faso et du Niger.

Mercredi, lors d’un point de presse, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a annoncé que le bilan s’élevait désormais à « 54 stabilisés ». « Chaque enfant du Bénin qui meurt, c’est toutes les familles du Bénin qui sont éplorées.

Davantage quand il s’agit de plusieurs d’entre eux, et dans le cas d’espèce de 54 stabilisés », a-t-il déclaré, précisant à l’AFP qu’il s’agissait bien de 54 militaires tués. « Même si ça ne fait pas les 70 et plus que les gens ont annoncé, c’est beaucoup… Les soldats qui sont tombés, ce sont nos enfants, ce sont nos parents, ce sont nos amis », a-t-il ajouté.

L’attaque, revendiquée quelques jours plus tard par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda, a visé deux positions de l’opération anti-jihadiste « Mirador » dans le parc W, précisément au niveau des chutes de Koudou et du « Triple point », une zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Le GSIM avait alors avancé un bilan de 70 militaires béninois tués, contre les huit décès annoncés initialement par les autorités béninoises le 18 avril.

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Ce n’est pas la première fois que la région est ensanglantée. En janvier, une attaque similaire dans cette même zone avait déjà causé la mort de 28 militaires béninois, également revendiquée par le GSIM.

Au-delà du drame humain, cette attaque met en lumière les défaillances de la coopération sécuritaire régionale. Sans nommer explicitement les voisins sahéliens, Wilfried Léandre Houngbédji a pointé du doigt une coordination insuffisante : « Les points où ces attaques du 17 avril sont intervenus sont sur la ligne frontière, vous pouvez comprendre que si, de l’autre côté de la frontière, il y avait un dispositif au moins comme le nôtre, ces attaques ne se dérouleraient pas de cette façon ou ne se produiraient même pas. »

Le porte-parole a réaffirmé la détermination du gouvernement béninois à lutter contre les groupes armés : « Nous ne céderons pas. Nous avons une conviction, c’est que tôt ou tard nous arriverons à bout de ces criminels et de leur entreprise mortifère. »

Le président Patrice Talon avait déjà, à la mi-mars, dénoncé les relations « dégradées » avec Niamey et Ouagadougou, regrettant l’absence de coopération sécuritaire efficace, un frein majeur selon lui à la lutte contre le terrorisme dans la région.

Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 24/04/2025

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