Un vent de colère souffle sur Fass Diacksao, localité paisible de la commune de Koul, dans le district de Tivaouane. Au cœur de la tourmente : un litige foncier à Fass Diacksao explosif, impliquant plus de 30 hectares de terres agricoles exploitées depuis plus de huit décennies par les communautés locales.
Ces terres, considérées comme patrimoniales, sont aujourd’hui menacées par un promoteur privé qui y a déjà injecté plus de 60 millions de FCFA, amorçant sans tarder des travaux de construction.
Sur place, l’indignation est palpable. Habitants déconcertés, paysans inquiets, anciens médusés : tous dénoncent une tentative sournoise de dépossession. Selon de nombreux témoignages recueillis sur le terrain, aucune consultation communautaire n’a été menée en amont. Pis encore, certains responsables locaux sont accusés d’être complices de cette opération controversée. Le maire de Koul, Modou Fall, cristallise particulièrement les critiques. Sa posture jugée « condescendante et irresponsable » par les villageois est perçue comme un mépris flagrant des appels à la concertation et à la transparence.
Malgré une plainte déposée auprès des autorités compétentes, les engins de chantier poursuivent inlassablement leur avancée, sous le regard impuissant des résidents. « C’est une violation flagrante de nos droits coutumiers », s’insurge un notable local. Plusieurs habitants évoquent une « injustice insupportable » et brandissent désormais la menace de manifestations si aucune mesure d’arrêt n’est prise dans les plus brefs délais. Le litige foncier à Fass Diacksao risque ainsi de dégénérer en crise sociale si aucune médiation n’est rapidement engagée.
Ce nouvel épisode douloureux n’est pas sans rappeler les précédents cas emblématiques de Ndingler ou de Kossy, devenus symboles des abus fonciers au Sénégal. À Fass Diacksao, le sentiment d’être trahis et abandonnés par l’État est profond. Les communautés, solidaires et déterminées, lancent un appel solennel aux autorités judiciaires, administratives et politiques pour faire barrage à ce qu’elles qualifient de « spoliation organisée ». Le litige foncier à Fass Diacksao illustre une fois de plus le besoin urgent d’une réforme foncière équitable, respectueuse des droits coutumiers et des dynamiques locales.
Au-delà d’un simple conflit rural, le litige foncier à Fass Diacksao soulève des interrogations majeures sur la gouvernance du foncier au Sénégal. Il met en lumière l’urgence d’instaurer des mécanismes transparents et inclusifs afin d’éviter que ce genre de différends ne dégénèrent en crise sociale, menaçant à la fois la stabilité des communautés rurales et la paix sociale.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 09/06/2025
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