Suite à l’arrestation récente de Moustapha Diakhaté, l’activiste et fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, tire la sonnette d’alarme.
Selon Alioune Tine, la convocation répétée des opposants politiques, des activistes ou des journalistes par la Division des Investigations Criminelles (DIC) ou la Brigade de la Cybercriminalité pour des motifs liés à leurs prises de position risque d’engendrer un « vrai malaise démocratique ».
« À force de criminaliser l’expression politique, nous risquons de revenir à un passé où les détenus politiques se multipliaient », souligne Alioune Tine. Pour lui, cette situation n’est pas nouvelle, mais elle demeure alarmante : « La prison finira par fabriquer des héros politiques. Être emprisonné pour ses opinions deviendra un passage obligé pour gagner en valeur, en considération et en reconnaissance sociale. »
Face à ce constat, il appelle à la libération immédiate de Moustapha Diakhaté : « Il faut le laisser s’exprimer librement sur la situation politique, en tant qu’opposant. Sa fonction est précisément de critiquer ceux qui gouvernent, avec le langage qu’il juge approprié, même si cela déplaît aux autorités. »
Alioune Tine dénonce ainsi une dérive autoritaire qui, selon lui, menace la vitalité démocratique du pays.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 11/06/2025
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