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Le 12 octobre 2025, le ministère de la Jeunesse et des Sports a exprimé sa vive condamnation suite à l’affichage d’une affiche sexiste et dégradante lors d’un match de Navétane à Pikine, orchestré par l’équipe Dagoudane. Cet incident soulève une question cruciale : l’absence de sanctions claires pour cette équipe envoie un message négatif sur la tolérance envers le sexisme dans le sport. En tant que fervent défenseur des valeurs sportives, je ne peux que déplorer cette situation.
Le sport, en tant que miroir de la société, devrait promouvoir des valeurs de respect, d’égalité et de dignité. Cependant, des comportements tels que ceux observés à Pikine mettent en lumière une réalité troublante : le sexisme persiste même dans les sphères amateur. L’affiche en question, qui dégrade non seulement les femmes mais aussi l’image du sport sénégalais, témoigne d’une dérive inquiétante. Dans un pays où le sport est censé rassembler et élever, de tels actes ne devraient pas être tolérés.
Le communiqué du ministère est sans équivoque : il souligne que ces comportements sont contraires aux valeurs fondamentales du sport. Pourtant, malgré cette condamnation, l’absence de sanctions concrètes pour l’équipe Dagoudane laisse perplexe. Il est comparable à un juge qui, après avoir reconnu un délit, choisit de ne pas infliger de peine. Ce manque de rigueur envoie un message ambigu : le sexisme pourrait être acceptable tant qu’il n’y a pas de conséquences. De plus, l’appel à la responsabilité des acteurs du mouvement sportif semble vain si des actes aussi flagrants ne sont pas suivis d’effets.
Premièrement, l’absence de sanctions établit un précédent dangereux. Si l’équipe Dagoudane est exemptée de toute responsabilité, cela pourrait inciter d’autres à adopter des comportements similaires, pensant qu’ils ne seront pas inquiétés. Deuxièmement, le sport doit être un vecteur de valeurs éthiques et morales. En négligeant le sexisme, nous risquons de banaliser des attitudes qui devraient être combattues. Il faut rappeler que le respect et l’égalité ne sont pas seulement des slogans, mais des principes fondamentaux qui doivent guider nos actions.
En développant cet angle, il est normal de comprendre que la tolérance envers le sexisme dans le sport ne concerne pas seulement les événements isolés, mais révèle un malaise plus profond dans notre société. En permettant à des comportements dégradants de passer inaperçus, nous renforçons une culture qui marginalise les femmes et les minorités. C’est comme si, dans un match de football, l’arbitre fermait les yeux sur un penalty évident : cela nuit à l’intégrité du jeu. Il faut instaurer des sanctions claires et dissuasives pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Des études montrent que l’absence de sanctions dans des cas de sexisme dans le sport peut avoir des conséquences néfastes sur la participation des femmes dans les activités sportives. En effet, lorsque les comportements sexistes sont banalisés, cela décourage les jeunes filles de s’engager dans des disciplines sportives, privant ainsi le pays de talents potentiels. Par ailleurs, des initiatives dans d’autres pays montrent que des politiques strictes contre le sexisme peuvent inverser cette tendance. Au Sénégal, il est temps de prendre exemple sur ces modèles et d’agir.
L’incident survenu à Pikine et la réaction du ministère soulignent un problème majeur : l’absence de sanctions pour des comportements sexistes dans le sport. Cela envoie un message déplorable sur notre tolérance à l’égard du sexisme, nuisant à l’image du sport sénégalais. Il faut prendre des mesures concrètes pour garantir un environnement respectueux et digne pour tous.
Je vous encourage, chers lecteurs, à vous engager dans cette lutte contre le sexisme dans le sport. Exigeons des actions concrètes de la part des autorités, et faisons entendre notre voix pour que le respect et l’égalité ne soient pas de vains mots, mais des réalités vécues sur tous les terrains.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Moise D.
Mis en ligne : 18/10/2025
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