Il est légitime de se demander si la promulgation de la loi d’amnistie par le président Macky Sall n’a pas été une erreur stratégique aux conséquences désastreuses. Beaucoup avaient alerté sur les risques d’une telle décision, mais leurs avertissements sont restés lettre morte. Aujourd’hui, les effets de ce choix se manifestent avec brutalité, et il est temps d’en tirer les leçons. Loin d’être une simple affaire de rivalité politique, cette situation engage l’avenir du Sénégal et l’état de sa démocratie.
Ousmane Sonko a toujours été perçu comme un personnage nuisible pour la société sénégalaise, un individu dont l’idéologie et les méthodes ne présagent rien de bon. Ceux qui comprennent les rouages du pouvoir savent combien il est dangereux de le laisser entre les mains d’un individu impulsif et revanchard. Aujourd’hui, les conséquences de cette erreur sont visibles : son accession au pouvoir ne s’accompagne que d’une volonté de revanche, au détriment de la stabilité du pays.
Le protocole du Cap-Manuel est une autre preuve du manque de cohérence dans la gestion de cette crise. Alors que certains y voyaient une solution, il ne s’agissait en réalité que d’un marché de dupes. Désormais, l’APR et ceux qui ont participé à cet accord en subissent les effets. Mais se lamenter ne suffit pas ; il est temps d’agir avec lucidité et détermination.
Réduire cette bataille à un simple conflit entre l’APR et Sonko serait une erreur d’analyse. La question est bien plus profonde : elle touche à la survie même des principes républicains et de l’état de droit. Face à une dérive autoritaire qui s’installe sous nos yeux, il appartient à tous ceux qui croient en la démocratie de s’unir pour préserver l’essentiel. L’inaction ne ferait que renforcer un pouvoir qui, manifestement, ne compte pas s’embarrasser des principes de la justice et de l’équité.
Le bilan de Macky Sall restera marqué par une tache indélébile : celle d’avoir permis l’ascension d’un adversaire qu’il a d’abord renforcé avant de le laisser libre de ses actes. Ceux qui ont bâti l’APR doivent aujourd’hui comprendre que leur avenir politique est en jeu. Face à un régime qui menace leurs libertés, ils n’ont d’autre choix que de se lever et de lutter. L’heure n’est plus à la résignation, mais à la révolte pour défendre leur honneur et éviter une humiliation collective.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 13/03/2025
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